Secondaire

Concours Photo et Texte: Territoires d’Asie “Des Images et des Mots”

9 octobre 2024

Cette action pédagogique inter-écoles est ouverte aux membres du réseau AEFE de Zone Asie-Pacifique et Océanie. 

Le principe est le suivant: déambuler dans son pays, observer son environnement afin d’isoler un “détail” et prendre une photo engagée (soit en lien avec un des 17 ODD), dévoilant les contrastes flagrants du lieu, le tout accompagné d’un texte explicatif.

Les thèmes de l'édition 2024 etaient : « Mon pays et ses contrastes ! » et "Recyclage et gaspillage" pour l'EDD  (Enseignement de Développement Durable).

Nos élèves de 4e, 3e et des élèves de l'option arts plastiques de Seconde, ont tous participé en proposant des photos engagées. Leur message est fort et sans détour, et leur regard sans compromis met en lumière les détails particuliers qui font l'unicité de la ville de Hong Kong. Le texte qui accompagne leur photo renforce leur démarche artistique. 

Cest Lilou FUMOUX, élève de Seconde A au LFI de Hong Kong, qui a remporté le concours ! Voici sa photo et son texte ainsi qu'une selection d'autres soumissions qui valent la peine d'être vues et lues!

Chapeau aux artistes ! Nous avons hâte de découvir le thème et les photos de la prochaine édition!

Lilou FUMOUX (2A) - Gagnante du concours

La photographie capture la révolte de Mère Nature face à l'urbanisation à Hong Kong (quartier de Happy Valley, aux abords de l'hippodrome). Elle réclame l'espace que les hommes lui ont pris avec une détermination surprenante. Millimètre par millimètre, sauvage mais méthodique, elle bouleverse tout sur son passage. Ce cliché engagé fait référence aux 9e et 15e Objectifs de Développement Durable (ODD). La photographie a été prise de manière à mettre en valeur les racines écartant les dalles sur son chemin. L'effet de flou et la capture de la lumière jouent également un rôle dans la mise en valeur du sujet présenté.

"Quand on observe la nature, on y découvre les plaisanteries d'une ironie supérieure." - Honoré de Balzac / Massimilla Doni

Jeanne KONÉ (2A)

"Comme un coquelicot à Hong Kong"

Comme un coquelicot à Hong Kong, vibrant et singulier,
Une femme émerge, captant tous les regards, sans pareil.
"Comme un coquelicot à Hong Kong" fait également référence à une carte mentale qui m'a accompagné tout au long de ma réflexion. Jouons à un jeu, trouvons les différences, les contrastes. Est-ce son grand sourire, empli de joie? Sont-ce ses tresses flottant dans l'air, symbole de sa liberté? Son t-shirt jaune, d'une couleur vibrante? Ou plutôt sa peau d'ébène? Malgré ce que l'on pourrait penser, bien que Hong Kong soit une ville dite cosmopolite, les différences sont toujours perceptibles. À travers cette photographie, je me retrouve, je me reflète, c'est pourquoi elle me touche personnellement. Comme un coquelicot à Hong Kong, elle est unique et c'est cela qui renforce l'image et l'instant, voilà le contraste.

Theo WONG (3A)

Sur cette photo, on peut voir un chariot de ce style typique de Hong Kong. Ce type de chariot, nommé "handcart", sert d'outil de travail, souvent utilisé par des personnes âgées qui collectent des déchets pour subvenir à leurs besoins en fin de mois. On peut observer le contraste entre le chariot, symbolisant une facette sombre de Hong Kong, et la lumière en arrière-plan représentant la face nocturne de Hong Kong que le monde perçoit. Il existe ainsi un contraste entre l'obscurité et la luminosité qui reflète les inégalités à Hong Kong, souvent invisibles bien qu'elles soient présentes à nos côtés. Ces inégalités posent particulièrement problème pour une population âgée ayant un faible revenu, contrainte de travailler dans le froid et l'obscurité, tandis que d'autres sont confortablement installés chez eux dans leurs appartements chauds.

Oriane HONG (3D)

Je revenais de l’école en train, sur un escalator. Et lorsque je suis montée, j’ai réalisé que les deux escalators parallèles allaient en sens opposé, avec très peu de gens sur celui qui était ascendant. J’y ai réfléchi et je me suis dit que la société était un peu comme cela, surtout à Hong Kong. Deux files et deux mondes qui roulent en lignes parallèles, qui ne vont jamais se croiser. Deux rangées qui poursuivent leur chemin en se regardant les uns et les autres. C’est le principe de la mobilité sociale. Les aisés qui montent de plus en plus haut, et les plus pauvres de plus en plus bas, des inégalités sociales qui s'accroissent de jour en jour. En même temps, les deux files sont obligées de coexister. S’il y a un escalator pour descendre, il y en aura un qui monte. Dans le monde d’aujourd’hui, les inégalités continuent à dominer et les deux groupes sont obligés de coexister.

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